Travailler son mental avant une course à obstacles
Travailler son mental avant une course à obstacles
Tu peux t’entraîner des semaines, perfectionner ta technique et soigner ta nutrition — mais si ton mental lâche, tout s’effondre. Une course à obstacles, c’est d’abord une bataille intérieure. Celle où tu décides, à chaque mur, chaque corde, chaque instant de froid, de continuer malgré tout.
La bonne nouvelle, c’est que le mental se construit comme un muscle : avec des habitudes, des mises à l’épreuve et une bonne dose d’honnêteté envers soi-même.
1. Comprendre ce qu’est la “force mentale”
Le mental n’est pas une question de courage aveugle. C’est un ensemble de réflexes que tu peux développer :
- La gestion du stress avant et pendant la course.
- Le contrôle de ton dialogue interne, quand la douleur monte.
- La capacité à relativiser l’inconfort pour rester lucide.
Être fort mentalement, ce n’est pas ne rien ressentir. C’est choisir de continuer malgré ce que tu ressens.
2. Entraîne ton mental comme ton corps
Chaque séance peut devenir un entraînement psychologique si tu changes ta façon de la vivre.
- Ajoute un imprévu : change l’ordre des exercices, cours sous la pluie, retire ton chrono.
- Prolonge une série quand tu veux t’arrêter : 5 répétitions de plus, juste pour le mental.
- Supprime la musique : apprends à écouter ton souffle, ton rythme, ta fatigue.
Tu développes ainsi ta tolérance à l’inconfort, l’arme principale le jour de la course.
3. Visualisation : ton cerveau ne fait pas la différence
Les études sont claires : s’imaginer en train de réussir un geste active les mêmes zones cérébrales que l’action elle-même.
5 minutes par jour suffisent : 1. Ferme les yeux. 2. Visualise-toi face à la corde, calme et concentré. 3. Imagine le contact, la respiration, la montée réussie. 4. Termine avec la satisfaction de l’avoir fait.
Ton cerveau enregistre cette image comme une victoire réelle. Le jour J, ton corps suivra ce scénario déjà connu.
4. Gérer le doute et le stress d’avant-course
La veille, le stress est normal. Il prouve que tu tiens à réussir.
Pour canaliser cette énergie :
- Prépare ton sac et ton matériel la veille.
- Évite les discussions négatives.
- Respire profondément 3×10 secondes avant le départ.
Si tu sens la panique monter, ramène-toi au moment présent : > « Où sont mes pieds ? » > « Qu’est-ce que je fais maintenant, pas dans 10 minutes ? »
Le stress n’est pas un ennemi. C’est juste ton corps qui t’annonce qu’il est prêt à se battre.
5. Trouver ton “pourquoi”
Chaque coureur a une raison d’être là. Certains courent pour prouver qu’ils peuvent, d’autres pour se retrouver, d’autres encore pour honorer quelque chose de personnel.
Le tien te servira d’ancre quand tout deviendra flou. Note-le, répète-le, garde-le en tête. Ce “pourquoi” sera la voix qui te pousse à te relever dans la boue.
6. La tribu comme carburant
Personne ne traverse une OverBound seul. Quand tu tires quelqu’un par la main sur un mur, ou que tu entends un inconnu te dire “allez, t’y es presque”, quelque chose change. La souffrance devient collective, l’effort devient joie.
> Tu crois que tu viens pour une course. En réalité, tu viens pour te redécouvrir à travers les autres.
Pour aller plus loin
- Plan d’entraînement OCR sur 4 semaines
- Préparer sa première course à obstacles
- Les formats OverBound : trouve ton défi
> Le corps s’arrête bien avant que l’esprit ne le décide. > Travaille ton mental, et tu découvriras que tu es capable de beaucoup plus que tu ne crois.
